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Conseil régional : une session placée sous le signe des mobilités durables

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Nouvelles rames de TER, projet BreizhGo Express Sud, développement et sécurisation de la pratique du vélo… La semaine dernière, les élus ont débattu des moyens à mettre en œuvre pour apporter des réponses collectives et durables aux citoyens se déplaçant au quotidien.

Priorité donnée au train.

Face à la congestion des axes aux abords des grandes villes et à la nécessité de décarboner les modes de transport, la Région va investir massivement dans le ferroviaire en Bretagne et ainsi continuer d’offrir un haut niveau de qualité à ses usagers (95,6% de régularité, le meilleur taux de France).

Un train toutes les 20 minutes

L’enjeu est d’augmenter la part des TER de 20 % d’ici à 2030, puis de 50 % en 2035 et jusqu’à 93 % en plus à l’horizon 2040. Et de proposer un train toutes les 20mn dans les gares principales en heures de pointe, et toutes les heures en creuse. Un budget de 187M€ permettra d’investir dans les infrastructures et de moderniser certaines lignes.

Autre investissement majeur : l’amélioration de l’accès à la pointe et au centre Bretagne, pour un coût de 113M€. Le but étant de relier Brest et Quimper à Rennes en 1h30, et Paris en 3h.

Pour permettre l’accès au train au plus grand nombre, des lignes ferroviaires (Auray-Quiberon et Guigamp-Caraix, 131M€) seront financées.

Lire aussi – 2 trains sur la même voie en gare de Rennes !

En images

BreizhGo Express Sud : une offre unique en France

Le RER métropolitain à la bretonne. La Région et six intercommunalités de l’axe Vannes-Quimper se sont engagées à travailler ensemble au développement des mobilités en Bretagne sud, offrant aux usagers un TER toutes les 30mn aux heures d’affluence entre Vannes et Quimper. Ainsi, 21 circulations supplémentaires par jour seront proposés sur les bassins de vie traversés.

L’objectif étant de proposer « un choc d’offre ferroviaire » pour les usagers de Bretagne Sud et d’aboutir à un futur service BreizhGo Express Sud d’ici fin 2025, financé à 70% par la Région et à 30% par les EPCI.

Une ambition durable

En parallèle, de nombreux travaux vont être menés pour adapter le réseau routier aux nouveaux usages, notamment pour développer et sécuriser la pratique du vélo en aménageant des pôles d’échange multimodaux (53M€) et de véloroutes (50M€).

Afin de décarboner les transports, la Région va également recréer l’offre “mer+fer”, en réhabilitant les voies ferrées portuaires à Brest et à Lorient.

Le service TER BreizhGo, défini et financé par la Région Bretagne, est exploité par SNCF Voyageurs, dans le cadre d’une convention pluriannuelle. La convention TER actuelle s’achevant fin 2028 et celle de TGV fin 2027, un travail a été mené depuis près d’un an pour “challenger” l’opérateur sur les contours de nouvelles conventions TER et TGV. Les échanges et négociations ont abouti à deux projets de conventions qui fixent
de grands principes :

  • durée,
  • constance et qualité du service public,
  • innovation,
  • maîtrise des charges d’exploitation,
  • investissements dans les matériels roulants (acquisition de rames et opérations de maintenance).

La reconduction de ces partenariats permet de sécuriser la desserte ferroviaire de la
Bretagne durant dix ans, de conforter l’ambition du doublement de l’offre ferroviaire en Bretagne à horizon 2040, d’assurer une desserte TGV des villes intermédiaires et des pointes bretonnes, de garantir la qualité de service, d’améliorer la distribution des titres entre les différents réseaux et de continuer de faire de la Bretagne une terre d’innovation ferroviaire.

Et aussi…

Trois autres sujets majeurs ont été débattus lors de la session : la stratégie portuaire pour la décennie à venir, la nouvelle politique régional Mer & Littoral ainsi que l’autonomie de la Bretagne, présentée dans le rapport du groupe de travail transpartisan comme un nouveau partage des pouvoirs réglementaire et législatif.

Stratégie portuaire : “Un port Bretagne” à 20 quais

Autre sujet de la session d’octobre : la stratégie régionale portuaire 2023-2033. Compétente dans une vingtaine de ports, la Région entend y expérimenter la voie aux transitions : économique, écologique, technologique ou logistique.

Là encore, il s’agit de se projeter et d’anticiper les mutations pour asseoir leur développement. C’est pourquoi la Région a lancé une large concertation pour élaborer sa nouvelle stratégie portuaire, avec quatre axes présentés en session :

  • Une gouvernance régionale et une approche territoriale guidée localement par les acteurs concernés, dans le respect des spécificités de chaque place portuaire,
  • Des ports au service de la transition énergétique pour aller vers la décarbonation des sites et du transport (propulsion à la voile ou électrique, EMR et ENR, carburants alternatifs… ),
  • Des ports facilitateurs, incitant et accompagnant les mutations des filières et entreprises présentes dans leurs territoires respectifs,
  • Des ports exemplaires, propres, sobres, producteurs d’énergie renouvelable et d’économies circulaires.

Une nouvelle politique mer et littoral

70 348 emplois directs, 4 990 marins-pêcheurs, 20 ports régionaux, 160 ports de plaisance, 4 millions de passagers transportés chaque année, dont 2,8 vers les îles bretonnes, 106 aires marines éducatives… le littoral est un atout pour la création de richesses en Bretagne.

La nouvelle politique régionale Mer & Littoral doit ainsi en faire un axe de développement pour la région, avec trois priorités identifiés par les élus pour les cinq années à venir :

  • Renforcer une économie maritime s’appuyant sur des filières d’excellence, créatrice d’emplois de qualité et au service de la transition écologique bretonne,
  • Garantir des écosystèmes côtiers résilients et avoir des territoires maritimes dynamiques,
  • Faire de la mer un vecteur de rayonnement à l’international et un vecteur d’identité et de bien-être pour les Bretonnes et les Bretons.

Autonomie de la Bretagne : “le début d’une longue aventure”

Fin septembre, à l’occasion du congrès des Régions de France, à Saint-Malo, le président de la Région, Loïg Chesnais-Girard, évoquait la question de l’autonomie de la Bretagne. Un sujet repris le premier jour de la session plénière.

Lire aussi – Saint-Malo a accueilli les Régions de France

Les conclusions du rapport écrit par 19 élus affirment notamment que le défi démocratique doit être relevé par les collectivités. Ce document dresse ainsi un bilan de la décentralisation et propose des évolutions devant répondre aux préoccupations des Bretonnes et des Bretons.

Différents enjeux ont été soulevés, comme la question des mobilités, des transitions écologiques, du développement économique, des langues de Bretagne et plus largement de sa culture.

“Ce n’est que le début d’une longue aventure”, a lancé Loïg Chesnais-Girard à l’issue du débat.

Lire le rapport sur l’autonomie en ligne

D’autres sujets ont été débattus parmi lesquels :

  • Plan régional santé environnement
  • Stratégie aéroportuaire régionale
  • Soutien à la filière Bois-Energie
  • “Délégation de la Bretagne à Bruxelles”

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