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Conseil régional des jeunes : dernière session et premiers bilans avant les vacances

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SÉRIE 2/… | La dernière fois que nous les avions rencontrés, Adèle Chasle, Louis Justom, Alexis Rannou et Louna Demetz étaient fraîchement élus au CRJ. Depuis, ils ont fait du chemin. Réunis lundi 5 juin pour la dernière session plénière de l’année, ils ont présenté, avec les autres représentants de cette instance, des pistes d’actions au service des jeunes bretons. Reportage en coulisses.

L’ambiance est joyeuse ce matin à l’hôtel de Courcy. Les 156 élus du Conseil régional des jeunes (CRJ), instance calquée sur celle du Conseil régional de leurs aînés, ont rendez-vous pour leur dernière session plénière de l’année. La moyenne d’âge n’est pas la même et les tenues sont moins guindées, évidemment…

Il n’empêche, les jeunes élus sont bien là pour travailler. Ils ont même une certaine pression : d’ici deux heures ils présenteront, depuis l’hémicycle, devant leurs camarades et le président de Région, Loïg Chesnais-Girard, les grandes actions qu’ils souhaitent défendre pendant leur mandat.

Mais pour l’heure, les élus travaillent en petits groupes, répartis au sein de leurs cinq commissions respectives. Un animateur par commission cadre les débats et réflexions.

> Rencontre avec quatre élus du Conseil régional des jeunes

Les 5 commissions de la mandature 2022-2024

Les jeunes du CRJ ont décidé de plancher sur les cinq sujets suivants :

  • Biodiversité et climat,
  • Culture,
  • Santé et bien être,
  • Égalité, justice sociale et accès aux droits,
  • Communication.

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“Ce qui manque, c’est de l’action concrète”

En guise d’échauffement, les jeunes de la commission Biodiversité & climat sont invités à écrire les points positifs et négatifs de leur groupe. “J’ai noté qu’il y avait une bonne entente et une bonne écoute entre nous. Et aussi que j’ai apprécié la rencontre avec un spécialiste des littoraux venus nous parler des éoliennes en mer et d’autonomie énergétique”, explique Aymeric. A côté de lui, un autre Aymeric, 15 ans, acquiesce même si selon lui : “Ce qui manque, c’est de l’action concrète”.

“Beaucoup de jeunes nous remontent qu’ils aimeraient davantage de projets à mener, confirme Alexandre, animateur de la commission Biodiversité et climat. Il y a une forme de frustration car le climat est un sujet qui préoccupe les jeunes. Mais ils apprennent également que la décision collective prend du temps, que cela nécessite des débats et des réflexions avant de pouvoir agir”.

A la commission Culture, la même “impression de stagner, de ne pas suffisamment passer à l’action” est mise en avant. Pour accélérer le mouvement, un des membres juge nécessaire de “se retrouver les week-ends et d’ajouter des sessions au 8 prévues l’année prochaine à la rentrée”. Tous expriment leur impatience à agir plus vite, sauf ceux de la commission communication qui ont déjà un plan d’actions à dérouler l’an prochain pour faire davantage connaitre le CRJ et mettre en avant les projets portés par ses représentants.

Le bilan de cette première année est pourtant loin d’être négatif. A 20mn d’entrer en plénière, les trois jeunes chargés de représenter la commission Égalité répètent leur discours. “On fait une présentation en power point, heu non, c’est pas ça le nom. Comment ça s’appelle déjà la méthode pour être efficace ?” Un Pecha Kucha, une technique japonaise pour organiser, présenter et convaincre son auditoire lors d’un pitch de 6mn40. Ils déborderont un peu mais c’est bien normal. Avec leurs camarades, ils ont réfléchi à trois sujets : l’égalité des chances, l’éducation à la sexualité et la lutte contre les discriminations.

“Être au CRJ, c’est une ligne supplémentaire sur le CV”

Dans l’hémicycle, les slides défilent, le ton est assuré. Ils présentent leurs principales idées et notamment un jeu de société visant à combler les lacunes à l’éducation sexuelle. A la commission Santé et bien-être, on s’interroge sur la possibilité de répondre à la précarité menstruelle en mettant à disposition des lycéennes des protections réutilisables. Et de s’adresser directement au président de Région : “Est-ce envisageable en termes de coût ?”. “La gratuité des transports BreizhGo pour les jeunes en juillet et en août, c’est une action du précédent CRJ”, leur répond confiant Loïg Chesnais-Girard.

Parmi les autres actions envisagées par les jeunes : la mise en place d’un congé menstruel “afin d’éviter aux lycéennes de dire qu’elles sont malades”, la création d’une carte fidélité récompensant les jeunes qui assistent à des événements culturels, l’installation de friperies dans les lycées pour lutter contre la fast-fashion, une vidéo sensibilisant à la préservation du littoral ou encore, un point toujours en réflexion, la proposition d’assiettes plus équilibrées pour éviter le gâchis alimentaire à la cantine.

> Pause déjeuner avec des collégiens et lycéens : “Alors, c’est bon la cantine ?”

Autant de projets et actions à peaufiner l’année prochaine pour les faire voter ensuite par les aînés du conseil régional. Mais déjà et finalement, la satisfaction de voir les choses avancer. “Ce premier bilan nous montre que nous avons monté pas mal de choses, se réjouit Adèle Chasle, coprésidente du CRJ. Aussi, je suis impressionnée de voir comment tout le monde s’exprime bien”.

Quel que soit l’issue de leurs projets, cette expérience sera forcément enrichissante. Au point presse organisé après la session, le président de Région le leur assure : “Être au CRJ, c’est une ligne supplémentaire sur le CV !”.

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