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Proposition de loi sur les langues régionales : le Président de Région réagit à la censure du Conseil constitutionnel

“Pourquoi ? Une nouvelle fois, les langues régionales font peur. Une nouvelle fois, il nous faut repartir à l’assaut du jacobinisme et redire combien, au contraire, notre République se renforcerait à accepter le terreau sur lequel elle s’est construite. Accepter nos langues régionales, nos belles singularités.”

“Comment, en 2021, en sommes-nous arrivés à un tel gâchis alors que toutes les étapes avaient été franchies, patiemment, pédagogiquement, politiquement, pour que la loi Molac aboutisse avec une large majorité dans les deux chambres ?

Je regrette profondément la démarche des parlementaires LREM et je les invite à venir rencontrer des parents, des enfants, des bénévoles, des élus en Bretagne. Je leur propose même de lire Le Cheval d’orgueil de Pierre-Jakez Hélias, car c’est bien encore de cela dont il est question : la peur d’une autre langue que le français !

Je suis consterné par le fait que le Conseil constitutionnel ait soulevé un moyen d’office alors qu’il n’était pas saisi de l’article sur l’enseignement immersif. Son approche conservatrice des langues régionales me paraît en contradiction avec l’esprit qui animait le Constituant en 2008, quand il a décidé de l’intégration des langues régionales dans la Constitution.

Nous ne demandons pas l’impossible mais juste de pouvoir enseigner à nos enfants une autre langue, au même titre que l’anglais ou l’espagnol, par exemple. C’est tout simplement le droit au choix et a l’égale dignité des langues entre elles.

Ne nous cachons pas derrière des sujets de finances publiques ou d’égalité territoriale. Aujourd’hui c’est le réseau Diwan qui est fragilisé. Quoi qu’il arrive, la Région continuera de lui apporter son soutien.

Parce que le Breton est têtu et regarde toujours devant. Parce que j’ai fait ma part du travail en faisant en sorte que les élus bretons, réunis en Conférence territoriale, actent positivement le sujet du forfait scolaire, je demande le respect des propos tenus à Quimper par le Président de la République de même que le respect du texte signé à Rennes par le Premier ministre, notamment en ce qui concerne l’usage du tildé”.

Loïg Chesnais-Girard
Président de la Région Bretagne

Ci-dessous le communiqué (+ traduction en breton et en gallo).

En pratique

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