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Agir contre la précarité et la pauvreté en Bretagne : la Région accompagne les publics fragilisés par la pandémie

À l’occasion du Congrès national de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), qui s’est ouvert jeudi, Loïg Chesnais-Girard est intervenu pour évoquer la situation que vivent nombre de Bretonnes et de Bretons, affectés économiquement et socialement par le contexte sanitaire. Si les cas diffèrent selon les individus (femmes, jeunes) et les territoires (communes rurales, quartiers métropolitains), le Président de Région a rappelé les actions engagées par la collectivité en soutien des publics les plus démunis. Il a aussi réaffirmé sa volonté de mettre en œuvre un plan de lutte contre la précarité en Bretagne.

Deux ans après le début de la pandémie mondiale de Covid-19, et malgré la forte résilience affichée par la Bretagne, de nombreux territoires et personnes continuent de subir une précarité croissante. En Bretagne, 350 000 personnes vivent sous le seuil de pauvreté (avec un revenu inférieur à 1 063 € par mois), soit 10,8% de la population. La crise a aussi vu s’aggraver la situation des familles monoparentales, des personnes isolées et des étudiants, qui ont davantage eu recours à l’aide alimentaire.

Bien que les politiques sociales ne fassent pas partie de ses compétences, la Région s’est rapidement mobilisée en faveur des plus fragiles : « Nous avons pris conscience du rôle que nous pouvions jouer dans la lutte contre la pauvreté avec nos compétences sur les lycées et les mobilités, par exemple, et nous menons une politique volontariste en la matière », a expliqué Loïg Chesnais-Girard, en marge du Congrès.

Répondre à l’urgence avant de voir plus loin

Outre le soutien économique aux entreprises, collectivités partenaires et associations, la Région a ainsi débloqué des fonds pour accompagner les publics en difficulté et les organismes qui leur viennent en aide. Parmi ces actions figurent :
• des mesures d’urgence en faveur de la jeunesse pour accéder à l’aide alimentaire, à des produits d’hygiène et à un soutien psychologique, en lien avec le CROUS (1 M€), ainsi qu’un abondement exceptionnel du fonds social lycéen (1 M€),
• le soutien aux quatre principaux réseaux de l’aide alimentaire (Fédération des banques alimentaires, Restaurants du Cœur, Secours Populaire et Croix-Rouge), en partenariat avec l’Etat,
• la mise à disposition de véhicules issus du parc de la collectivité au bénéfice de missions locales et plateformes de mobilité qui travaillent avec des personnes éloignées de l’emploi,
• un meilleur accompagnement des demandeurs d’emploi en formation, non indemnisés par Pôle emploi, avec un soutien financier d’environ 700 € par mois.

Un plan précarité en 2022

Positionnée également sur des actions de long terme et du quotidien, la Région a, dès 2020, adopté des tarifs solidaires sur son réseau de transport interurbain BreizhGo. La collectivité a voté en juillet 2021 un plan jeunesse (5 M€). Cette année, elle finance l’installation de distributeurs de protections hygiéniques gratuites dans les 245 lycées bretons et prépare la tarification sociale unique dans les selfs des 115 lycées publics.

Tous ces dispositifs concourent à soutenir les publics les plus fragiles. La Région souhaite désormais que ses politiques s’articulent au mieux avec celles de ses partenaires pour une meilleure coordination des efforts menés contre la paupérisation et les décrochages.

Le début du mandat régional a d’ailleurs été marqué par la création d’un poste de chargée de mission et la nomination de Régine Roué comme Conseillère régionale déléguée, ceci afin d’élaborer un plan de lutte contre la précarité. L’ambition est que celui-ci se concrétise à travers l’ensemble des politiques régionales concernées (lycées, transports, mobilités, emploi-formation-orientation, etc).

En pratique

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