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La ligne à grande vitesse en service depuis le 2 juillet

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Philippe Frayssex

Fruit d’une mobilisation sans précédent des collectivités bretonnes, la ligne à grande vitesse (LGV) Le Mans-Rennes inaugurée le samedi 1er juillet, qui met Rennes à moins d’1h30 et la pointe bretonne à 3h30 de Paris a pris son service depuis le 2 juillet. En moyenne, toutes les villes à l’Ouest de la capitale bretonne gagneront 45 mn de trajet : un nouveau service TGV-TER fera profiter toute la Bretagne de la grande vitesse. Une petite révolution !

Depuis le 2 juillet, la LGV place la capitale bretonne à moins d’1h30 de Paris (contre plus de 2 h actuellement) et, surtout, sa mise en service s’accompagne de tout le projet Bretagne à grande vitesse. Une étape historique pour cette région péninsulaire : une nouvelle offre ferroviaire complète, TGV et TER, améliore du même coup l’accessibilité de la Bretagne, confortant son attractivité économique et touristique, et la mobilité quotidienne des Bretonnes et Bretons. C’est le fruit d’une véritable bataille du rail : retour en arrière.

Vidéo : l’arrivée de la LGV

L’arrivée de la LGV en Bretagne

L’arrivée de la LGV from Région Bretagne on Vimeo.

Le reportage de TVR

C’est l’histoire d’une mobilisation exceptionnelle

Pour en arriver là, il aura fallu «livrer bataille» auprès des pouvoirs publics et de l’État. La LGV est, en effet, l’aboutissement d’une mobilisation exemplaire des collectivités bretonnes autour de la Région, depuis vingt ans, pour améliorer l’accessibilité de la Bretagne. « Cette bataille du rail, nous l’avons gagnée », aime à rappeler Jean-Yves Le Drian, qui l’a portée. « Elle est le résultat d’un combat collectif, d’une méthode de travail et de concertation à la bretonne, qui consiste à réunir tout le monde autour de la table et à se mettre d’accord sur un pot commun ». Les collectivités bretonnes ont participé ensemble au financement du projet. Leur détermination a permis de prolonger la ligne à grande vitesse de Connerré (le Mans) jusqu’à Rennes. Et elles ne se sont pas arrêtées là, redoublant d’efforts pour faire en sorte de diffuser la grande vitesse à tous les territoires de Bretagne d’Est en Ouest, sur le littoral et au cœur du Centre Bretagne.

Un financement collectif de 1,1 milliard 

Au final, la Bretagne apporte 1/4 des investissements de ce chantier colossal de 3,4 Mds d’€. La Région Bretagne a mobilisé l’ensemble des collectivités ( la Région, les 4 Départements bretons, l’agglomération de Rennes et le pays de Saint-Malo) sur la recherche de ce financement commun. Elles financent ensemble 1,1 milliard d’euros (858 millions d’euros pour la LGV et 214 millions d’euros pour en prolonger l’effet d’accélération en modernisant voies et gares) sur ce grand projet de 3,4 milliard répartis entre : SNCF Réseau (43%), l’Etat (28,6%), les collectivités de Bretagne et Pays de la Loire ( 28,4% soit 1,1 milliard) dont 19,7% pour la Région  Bretagne ( 655 millions d’euros) et l’Europe (11 millions d’€).

La LGV pour une Bretagne à grande vitesse

Le projet BGV comme Bretagne à grande vitesse s’articule donc autour de la LGV. Un grand projet de transport public pour faire bénéficier toute la Bretagne du gain de temps de la LGV, grâce à l’aménagement des infrastructures (voies et gare) et à la création d’une nouvelle offre TGV-TER.

Un gain de temps moyen de 45 mn

Le gain de temps permis par la ligne à grande vitesse (LGV) Le Mans-Rennes rapproche à la fois Rennes et toute la Bretagne de Paris et des grandes villes d’Europe. Grâce à 182 km de ligne nouvelle sur laquelle le TGV roule à une vitesse 300 à 320 km /h  (6 TGV duplex / jour à 320 km/h et le reste à 300 km/h), la LGV fait gagner 39 mn entre Paris et Rennes. Mais pas seulement : on gagne aussi entre 45 à 50 mn en moyenne entre la capitale et toutes les gares à l’Ouest du territoire. Une diffusion de la grande vitesse rendue possible par la modernisation des lignes ferroviaires Rennes-Brest et Rennes-Quimper et par l’aménagement de pôle d’échange multimodaux (PEM).

Temps de parcours

La LGV, c’est Paris à 1h25 de la capitale bretonne et aussi à 3h31 de Quimper et 3h 25 de Brest (le vendredi 1 TVG Paris-Quimper en 3h16 et 1 Paris-Brest en 3h13). Elle réduira aussi le temps de trajet pour les autres villes de Bretagne : 2h43 pour Dinan, 2h34 pour Guingamp, 2h06 pour Redon, 2h29 pour Vannes et 2h56 pour Lorient, 3h05 pour Loudéac, 3h13 pour Lannion et 3h03 pour Morlaix…


11 « pôles d’échanges multimodaux » pour diffuser la vitesse partout

Un ensemble de travaux pour moderniser les voies a été conduit afin de gagner, minute après minute, de la vitesse au-delà de Rennes sur les lignes Rennes-Brest et Rennes-Quimper qui irriguent la Bretagne : effaçage de 40 passages à niveaux, courbes reprofilées… Et pour ne pas reperdre dans la gare le temps gagné en train, 11 gares ont été aménagées pour en faire des « pôles d’échange multimodaux » (PEM). Elles connecteront les usagers du train à tous les autres transports et mobilités, collectifs ou individuels : TER et car, bus, métro, vélo, parcours piéton…Objectif : diffuser la grande vitesse sur tous les territoires bretons y compris les villes moyennes. Ainsi des villes du Centre-Bretagne comme Pontivy et Loudéac, non desservies par le train, ne sont plus aujourd’hui qu’à 3 h de Paris, les lignes routières du réseau TER les connectant au mieux avec les gares TGV. 

Les PEM bretons

Les gares de Rennes, Brest, Quimper, Saint-Brieuc, Lorient, Vannes, Auray, Morlaix, Vitré,  Redon, Guingamp vont devenir des pôles d’échanges multimodaux (PEM).

Une nouvelle offre de service TGV-TER

SNCF et Région ont travaillé de concert durant trois pour opérer une refonte complète des horaires. Objectif : proposer une vraie complémentarité TGV –TER, en améliorant les correspondances, et augmenter le nombre global de dessertes de 20%. Ce nouveau service bénéficiera à tous les usagers et à tous les territoires : un plus grand nombre de TGV circulera pour maintenir l’offre de desserte dans toutes les gares du territoire (les TGV continuent à s’arrêtent partout y compris dans les villes moyennes) et proposer, en plus, des TVG plus rapides : 4 Allers-retours TGV supplémentaire par jour avec 2 allers-retours sur Paris-Brest et 2 allers-retours sur Paris-Quimper.

Budget : 10 M€ de plus

La Région consacre 100 M€/an au TER pour assurer une desserte TER sur tout territoire et elle y ajoute 10 M€ supplémentaire pour proposer aussi les TGV plus rapides prévus par ce nouveau service TGV-TER.

Le tour du train breton en 80 vidéos

L’événement valait bien un coup d’oeil dans le rétro ! Revivez l’arrivée et le développement du train à grande vitesse en Bretagne à travers les archives audiovisuelles de l’Institut national de l’audiovisuel (Ina). Une fresque interactive en 80 vidéos.

Crédits photos : Philippe Frayssex, Philippe Erard, Spectaculaire

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