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Éco-pâturage : quand biquettes et moutons s’invitent dans les lycées

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Ces ruminants ont plein de vertus : ils entretiennent les espaces verts sans impacter la biodiversité, ils renforcent le bien-être de ceux qui les côtoient et ils limitent même la pénibilité au travail. Ils sont enfin une belle vitrine, permettant de communiquer autour d’une action positive. Explications.

À Châteaulin, la cité scolaire Jean-Moulin accueille depuis plusieurs années des chèvres pour entretenir ses espaces verts (Copyright-Clémence Moriniere)
  • 70 000m2
    d’espaces verts entretenus en éco-pâturage dans les lycées
  • 200
    animaux répartis sur les espaces verts
  • 23
    lycées bretons en éco-pâturage

Ils ont tout pour plaire. Mignons et sympathiques, les moutons “tondent” également sans bruit ni odeur de gasoil. De plus en plus prisés par les collectivités pour gérer leurs espaces verts, ils le sont aussi par les lycées, dont la Région est propriétaire et responsable.

Comme l’établissement du Blavet, à Pontivy, qui accueille depuis le mois d’avril quatre moutons d’Ouessant sur une parcelle d’un peu plus de 1 000 m2. Il a rejoint une vingtaine d’autres lycées entretenant déjà leur végétation à l’aide de moutons ou de biquettes.

Éco-pâturage dans les lycées, de quoi parle-t-on exactement ?

L’éco-pâturage est une méthode d’entretien alternative présentant de nombreux avantages :

  • Environnementaux : préservation de la biodiversité domestique et sauvage, limitation des bruits, baisse des émissions de gaz à effet de serre et autres polluants, etc.,
  • Pédagogiques et sociaux : renforcement du bien être, création de liens sociaux, support pédagogique, etc.,
  • Socio-économiques : obtention de normes environnementales, vecteur de communication externe et interne positif, baisse de la pénibilité au travail (dans les pentes au milieu des buissons), etc.

Au sein des lycées, l’éco-pâturage a également une visée pédagogique : “Cela crée du lien
entre agents, élèves et professeurs. C’est cohérent avec notre projet”,
soulignait au journal Ouest-France, Servanne Jan, proviseure du lycée du Blavet.

“Les prestataires viennent une à deux fois par an pour une démonstration de tonte de moutons, de taille de sabots ou au moment de l’agnelage (mise à bas d’une brebis). Ce sont des moments très fédérateurs”, ajoute David Cheret, technicien conseil en maintenance de patrimoine à la Région Bretagne.

Autre moment de convivialité au lycée : la pause déjeuner. Nous avons interrogé des lycéens entre midi et deux : “Alors, c’est bon la cantine ?”. Découvrir l’article ici.

En images

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Démonstration de tonte par les prestataires en charge des moutons.
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Les agents, aussi, apprécient la présence des animaux.
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Une biquette prennant la pose.
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Des moutons du lycée de l’Iroise, à Brest.

Coûts, contraintes et gestion : concrètement, comment ça se passe l’éco-pâturage au sein d’un lycée ?

Combien ça coûte ?

La gestion en éco-pâturage revient à 0,45 € / m2/ an. A l’échelle des lycées du Finistère, cela revient à environ 25 000 €, soit le prix d’une prestation par une entreprise assurant le fauchage annuel des zones champêtres et les pentes difficiles.

La Région, elle, assure la réalisation des clôtures, fabriquées avec des poteaux châtaignier et du grillage à montons, ainsi que la 1ère année de prestation annuelle pour l’entretien.

Quant aux abris, ils peuvent être mener par les élèves via des ateliers pédagogiques ou par des agents de la Région.

Quels engagements ?

Le prestataire doit présenter toutes les garanties sur l’état sanitaire des animaux, en privilégiant les races locales. Il s’engage en outre à fournier 1 à 2 animations par au sein de l’établissement en lien avec les équipes pédagogiques.

Les établissements assurent une veille journalière et préviennent le prestataire en cas de doute sur le bien être des animaux. Ils prennent également en charge les prestations à compter de la deuxième année.

Une convention est signé, précisant les rôles et les obligations de chacun.

Quelles contraintes ?

Il n’est pas possible d’entretenir toutes les parcelles en éco-pâturage, les animaux ne faisant pas la différence entre un parterre de fleurs et des herbes hautes.

Les animaux laissent des déjections sur la parcelle.

L’introduction d’animaux peut réduire les espaces pour certaines activités et leur entretien représente un coût.


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