Accueil, qualité de vie et réussite au lycée : adapter les locaux aux effectifs, aux formations et aux attentes des jeunes
27 août 2025
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Propriétaire des 116 lycées publics, la Région met tout en œuvre pour que cette rentrée -et l’année qui suivra- se déroule au mieux. Mise en sécurité, rénovation, isolation, confort intérieur : les opérations immobilières (110 M€/an) vont se poursuivre tout comme le plan d’actions en faveur du bien-manger pour tous qui place la Bretagne en tête des Régions françaises (plus de 24% de produits bio au self). Si l’accueil des élèves dans un environnement propice aux études reste la priorité, la collectivité entreprend, parallèlement, d’adapter ses locaux à la baisse des effectifs lycéens qui s’annonce dans les 10 ans à venir. L’idée est d’ouvrir les portes à de nouveaux publics (étudiants des formations sanitaires) et de mutualiser des services (restauration, internat…) avec des établissements voisins. La situation de chaque établissement sera analysée, territoire par territoire, afin de garantir à tout élève, quel que soit son lieu de vie, un égal accès à la formation et, donc, à la réussite.
Livraison d’ampleur : un « nouveau » lycée à Douarnenez
La rentrée sera marquée par l’inauguration de travaux d’ampleur à la cité scolaire Jean-Marie Le Bris de Douarnenez. Centre névralgique du lycée, le nouveau bâtiment regroupe l’internat et la restauration -mutualisé avec le collège- ainsi que les salles de classe du lycée, dont celles du nouveau BTS audiovisuel. L’ensemble coche toutes les cases de la performance environnementale avec un bâti compact, lumineux, économe en énergie et entouré d’espaces verts.
Enfin, sur la parcelle libérée après démolition de l’ancien bâtiment du lycée, une réflexion s’engage pour construire des logements répondant aux besoins du territoire.
Baisse d’effectifs : chercher des solutions au cas par cas
En mars, la Région a voté un nouveau schéma directeur immobilier des lycées qui prend en compte les évolutions démographiques, identifie les établissements qui pourraient être fragilisés et préconise la recherche de solutions, territoire par territoire, en lien avec les acteurs locaux. En juillet, la Région a mis en place avec l’Académie un comité de pilotage, Lycée 2040, et des comités locaux suivront pour analyser chaque situation et envisager les optimisations possibles. Certains locaux, trop grands désormais, peuvent abriter des formations sanitaires comme c’est le cas au lycée Beaumont de Redon qui accueille à la rentrée un nouvel IFSI (soins infirmiers). Autre piste : la mutualisation d’équipements financés récemment. Les selfs, internats, mais aussi les gymnases et amphithéâtres peuvent en effet s’ouvrir à d’autres publics, scolaires ou associatifs.
Ces rapprochements permettront d’optimiser l’utilisation des équipements des lycées tout en maintenant leur attractivité et la qualité du service public.
Le meilleur self de France avec 24% de bio dans l’assiette
Avec, au menu, 37,2% de produits labellisés dont 24% en bio, le pari en faveur du bien-manger à la cantine est en passe d’être gagné. Recette de cette réussite : davantage d’achats de produits locaux, frais et de saison, cuisinés par des équipes de restauration, formées et motivées. Et ce n’est pas fini ! La centrale Breizh Achats, créée en 2024 avec les 4 départements, permet désormais aux lycées de s’approvisionner, en quantité et dans la durée, en denrées de qualité.
Projets Karta, budget participatif, éducation aux arts…
Face à l’urgence climatique, la Région lance à la rentrée la 2e édition d’un budget participatif dédié aux lycéens, autour de cet enjeu majeur qui mobilise les jeunes. Cet exercice démocratique permet aux élèves de voter en faveur de projets portés par leurs camarades. Plantation d’arbres, éco-pâturage, poulaillers, récupérateurs d’eau, éco-pédaliers… : les jeunes n’avaient pas manqué d’idées, lors de la 1re édition, pour réduire l’empreinte carbone de leur lycée.
Plébiscité, Karta Bretagne continue d’accompagner 1 500 projets éducatifs par an. L’éveil aux arts mobilise 50% de ces actions mais la Région souhaite aller plus loin en termes d’EAC (éducation artistique & culturelle), qu’elle considère comme un vecteur de cohésion sociale. Ainsi, des lycées expérimentent un compagnonnage avec des artistes et structures locales (cinéma, salle de concerts, festival…), l’enjeu étant que les jeunes s’approprient un environnement culturel proche mais qui leur reste méconnu.
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