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La BEI accorde un prêt de 90 M€ à la Région Bretagne

À deux mois du scrutin européen, le projet d’aménagement du port de Brest illustre à point nommé les différentes interventions de l’UE en faveur du développement des territoires. Si la Région, autorité portuaire et maître d’ouvrage de ce chantier colossal (220 M€ d’investissements) a bénéficié des fonds européens FEDER pour le financement du quai EMR, elle a sollicité parallèlement un prêt à long terme auprès de la Banque européenne d’investissement. Partenaire historique de la collectivité, la BEI lui accorde une avance de 90 M€ pour les travaux du nouveau terminal industriel dédié principalement aux activités liées aux énergies marines.

Alors que les premiers industriels sont attendus mi-2019 sur les 6 ha stabilisés du polder, la signature du contrat de prêt sur 30 ans entre le Président de la Région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, et le Vice-président de la BEI, Ambroise Fayolle, a été l’occasion de faire un point sur l’avancée du chantier, depuis la nouvelle butte paysagère, du haut de laquelle la vue permet d’embrasser toute l’étendue du polder (54 ha à terme), la digue et le quai EMR.

À propos du port de Brest

Engagé en 2017, ce chantier est financé principalement par la Région Bretagne, autorité portuaire (130 M€ entre 2017 et 2020), mais aussi par l’Union européenne (15 M€ de fonds FEDER pour le quai EMR), Brest métropole, le Département du Finistère et la CCI métropolitaine Bretagne Ouest.

L’ambition partagée est d’aménager le site et d’accroître sa compétitivité en développant, d’une part, le trafic portuaire (accès facilité des navires de très grande taille aux différents quais) et en favorisant, d’autre part, l’implantation, sur un nouveau terminal industriel, de filières d’avenir, liées en particulier aux énergies marines off shore (consolidation de l’actuel polder de 44 ha et extension sur 14 ha).

La fin des travaux est prévue en 2022, au terme des deux phases hivernales de dragage et de remblaiement du casier. Il faudra toutefois attendre 2024 pour que le nouveau polder soit totalement stabilisé et aménagé.

À propos de la BEI

Créée par le Traité de Rome, la banque a pour actionnaires les 28 États membres de l’Union Européenne. Basée au Luxembourg, elle permet le financement à long terme d’investissements structurants pour les territoires, notamment dans le secteur des transports. Pour mémoire, la BEI a déjà financé en Bretagne le projet de la LGV (405 € entre 2012 et 2015) et l’acquisition de matériels ferroviaires pour le réseau régional TER (200 M€ entre 2002 et 2007 et 150 M€ en 2015 pour les 26 rames Regio 2N).

Les dernières avancées du chantier

> Fin 2018 : jonction entre la digue et le quai

Le casier est donc complètement fermé, en attente des sédiments de dragage à partir d’octobre 2019. Actuellement rempli d’eau, il permettra d’étendre l’espace du polder actuel sur 14 ha supplémentaires.

Le nouveau quai EMR (400 m de long sur 20 m de haut) et sa plate-forme arrière continuent d’être remblayés avec des chargements de terre évacués du polder stabilisé. Cette opération se poursuivra, pendant un an encore, afin de tasser la couche de sable haute de 6 m déjà déversée, dans le but d’évacuer l’eau par pression.

Quant à la digue longue de près d’1 km, elle est consolidée à sa base par des enrochements, en cours de pose, d’ici à l’été 2019.

> Avril : attribution du dernier lot maritime

Le dernier lot des travaux maritimes, portant sur les dragages de la base du quai EMR et des chenaux d’accès aux autres quais, et sur le remplissage du casier, est en cours final de négociation. Le marché sera attribué en début de mois prochain avril pour un démarrage de la première phase de dragage à l’automne.

> En cours : les aménagements paysagers

Conduits par les entreprises SPARFEL Bretagne et Loiseleur Paysages, ils se poursuivent côté Moulin Blanc et Océanopolis.

Les gradins du futur belvédère sont construits ainsi que son espace central. La butte paysagère (11 m de haut et 100 m de long) est façonnée et les plantations, achevées, commencent à sortir de terre. La nouvelle promenade des Brestois, qui permettra de surplomber à la fois le terminal industriel et la rade, sera livrée et ouverte au public fin 2019.

> Livrés : 6 ha de terrains prêts à l’emploi

Les 40 ha du polder « historique » ont été nivelés et terrassés. Six hectares sont prêts à accueillir les industriels, deux ans après le début des travaux.

Les 62 éoliennes offshore du projet Ailes Marines seront posées en baie de Saint-Brieuc sur des fondations de type jacket qui seront construites et assemblées à Brest. Le consortium porté par l’espagnol Iberdrola décidera prochainement quelle entreprise aura en charge cette phase de travaux. Dans tous les cas, l’installation de ce chantier en plein air  se fera cette année pour un démarrage des  activités  en 2020 et jusqu’en 2023 (250 emplois sur 3 ans).

 

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