Accompagner l’installation et la conversion en agriculture bio : près de 1000 “PASS bio” accordés par la Région Bretagne
21 Octobre 2020
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Avec l’ambition de devenir leader du bien-manger et du bien-produire en Bretagne, la Région encourage les transitions vers une agriculture plus durable. Elle accompagne notamment les conversions et les installations en agriculture biologique via le PASS Bio qui permet d’évaluer et consolider, techniquement, les projets d’installation. Alors que le dispositif connaît un franc succès et passera le cap des 1 000 PASS signés d’ici la fin de l’année, le Président de Région, Loïg Chesnais-Girard, et son Vice-président à l’agriculture et à l’agroalimentaire, Olivier Allain, ont souhaité le remettre en lumière lors d’une visite d’exploitation bio à Melesse.
Aujourd’hui, l’agriculture bio en Bretagne représente plus de 140 000 ha (52 000 en 2011) et 13,4% des fermes bretonnes(1). Une belle progression à laquelle la Région contribue au travers du PASS Bio, créé en 2011.
En effet, la Région ne soutient pas seulement les investissements agro-écologiques : avec le PASS bio, elle accompagne aussi techniquement les exploitants dans leur réflexion. Le dispositif constitue ainsi un véritable outil d’aide à la décision et vise à assurer la réussite et la durabilité de ces conversions en intervenant à deux stades clés des projets des exploitants :
- en amont, avec le PASS Bio “diagnostic conversion” qui permet de préparer et d’analyser la faisabilité d’une conversion vers la bio,
- après conversion, avec le PASS Bio “suivi conversion” qui offre un suivi et un appui technique dans les 3 premières années consécutives à la conversion.
Près de 1 000 PASS ont ainsi été accordés depuis 2011 à près de 800 exploitations différentes, certaines d’entre elles ayant pu bénéficier des deux volets du PASS, pour une surface totale équivalant à 66 000 hectares répartis sur l’ensemble du territoire breton(2).
Un fort engouement depuis 2016
La Région subventionne à hauteur de 80% (90% pour les jeunes agriculteurs) les prestations de conseil et diagnostic réalisées. À ce jour, elle a ainsi dédié près d’1 M € au financement de ce dispositif qui a connu une augmentation importante des demandes à partir de 2016. De 2011 à 2015, le nombre de sollicitations du PASS Bio oscillait entre 29 et 60 demandes annuelles pour passer, en 2016, à 188 (année record du nombre de demandes). Depuis, ce nombre n’est pas descendu sous la barre des 130 demandes annuelles, dont une majorité pour la réalisation d’un diagnostic en vue d’un passage en agriculture biologique.
Ces chiffres illustrent un besoin d’accompagnement des agriculteurs dans cette démarche. Le dispositif est d’ailleurs plébiscité, notamment par les exploitations en polyculture-élevage, attestant de la pertinence de cet accompagnement technique.
Un animateur et 7 structures conseils
La Région a confié l’animation de ce dispositif à Initiative Bio Bretagne (IBB). La plateforme réceptionne les demandes et les oriente vers l’une des 7 structures habilitées à mener cet accompagnement : Chambre Régionale d’Agriculture de Bretagne, les Groupements d’Agriculteurs Biologiques (GAB) 22, 29, 35 et 56, BCEL Ouest et Eilyps. https://www.bio-bretagne-ibb.fr/passbio-conversion/
(1) Source : FRAB Bretagne
(2) Répartition par département des PASS Bio réalisés : Côtes d’Armor (21%), Finistère (21%), Ille-et-Vilaine (29%), Morbihan (29%).
La bio en Bretagne en quelques repères
Aujourd’hui plus de 140 000 ha sont en agriculture biologique dont 44 % en conversion(1).
Au 1er janvier 2020, la Bretagne compte 3 554 fermes bio (soit 13,4% des fermes bretonnes)(1), ce qui la place au 6e rang des régions françaises en nombre de fermes bio.
Aujourd’hui, près d’une installation sur trois se fait en agriculture biologique (32% des installations aidées en bio en 2019).
Pour accompagner les transitions et sécuriser les revenus des agriculteurs, la Région utilise principalement deux leviers : les Mesures Agro-environnementales et Climatiques (MAEC) et les aides à la Bio. De 2015 à 2019, tous financeurs confondus, ce sont 225 M€ qui ont été engagés, sur 5 500 exploitations en MAEC ou en agriculture biologique (maintien et conversion) dont plus de 110 M€ dirigés vers des exploitations bio.
En pratique
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