Aller au contenu

Point d’étape sur la déconstruction de l’ex-site Gad

Pascal LELARGE, préfet du Finistère, Loïg CHESNAIS-GIRARD, président du Conseil régional de Bretagne, Dominique RAMARD, président de l’Établissement public foncier de Bretagne, Joëlle HUON, vice-présidente du Conseil départemental du Finistère, Albert MOYSAN, président de la Communauté de communes du pays de Landivisiau, et Jean-Marc PUCHOIS, maire de Lampaul-Guimiliau, ont fait un point d’étape, le 2 mai 2019, sur l’avancée de la déconstruction du bâtiment principal Haut de l’usine GAD (20 000 m²), engagée le 17 janvier dernier pour 6 mois. Le chantier progresse dans les temps impartis tandis que se poursuivent les discussions pour réindustrialiser la seconde partie du site, le bâtiment Bas, plus récent. Alors qu’une page se tourne pour la commune et ses habitants, le préfet et les élus bretons ont rappelé que la dynamique collective, qui a toujours prévalu quant à l’avenir du site, était maintenue et confortée.

La société GAD a été placée en redressement judiciaire le 27 février 2013 et un plan de continuation a été validé le 16 octobre 2013, intégrant la fermeture du site de Lampaul-Guimiliau (847 salariés dont 784 en CDI). En octobre 2014, le tribunal de commerce de Rennes a acté la reprise de l’abattoir GAD de Josselin par SVA, filiale du groupe Intermarché, entraînant la fermeture des ateliers encore en activité à Lampaul-Guimiliau (atelier graisse animale de 14 salariés et atelier produits fumés salés de 58 salariés).

Mobilisation des acteurs publics pour ne pas laisser le site GAD en friche

La puissance publique s’est alors mobilisée en faveur du site industriel de Lampaul-Guimiliau, emblématique de la crise qui a secoué l’agroalimentaire breton en 2012/2013.

Sur le plan social, des moyens exceptionnels ont été mis en œuvre dans le cadre du Pacte d’avenir pour la Bretagne : cellule de reclassement pendant 18 mois, accompagnement renforcé, plate-forme d’appui aux mutations économiques pilotée par le sous-préfet de Morlaix. Au début de l’année 2017, 80% des salariés licenciés avaient retrouvé une situation.

Dans le même temps, dès 2013, l’Etat a mobilisé la DIRECCTE et l’EPF Bretagne en vue de produire un état structurel des différentes parties du site et d’évaluer leur capacité à accueillir de nouvelles activités. Menées en lien avec l’ancien propriétaire du site, ces études visaient à favoriser une remise des lieux sur le marché pour éviter qu’ils ne deviennent une friche importante à l’échelle du territoire.
A l’issue du diagnostic, il est apparu que seule une partie du site présentait la capacité de  pouvoir accueillir l’installation d’une nouvelle activité, la partie historique ne correspondant plus aux standards de l’activité agro-alimentaire.

Malgré la mobilisation, aucune activité n’a durablement redémarré sur site et la société, propriétaire des bâtiments, a été placée en liquidation judiciaire en novembre 2016. Face au risque de voir s’installer une friche de 60 000 m², les élus locaux et l’ensemble des partenaires publics ont acté la nécessité de mettre en œuvre une action volontariste en mobilisant l’EPF Bretagne pour acquérir et gérer les lieux pour le compte de la Communauté de communes du Pays de Landivisiau.

Un accord-cadre sur la maîtrise du foncier et la réindustrialisation du site

Cette volonté s’est traduite par à la signature, en mai 2017, d’un accord-cadre associant le Préfet de région, le Président du Conseil régional, la Présidente du Conseil départemental du Finistère, le président de la CCPL, le Président de l’EPF Bretagne et le président de la coopérative CECAB. Ce document précise les modalités d’intervention de chaque partenaire dans la perspective d’une maîtrise du foncier par la puissance publique et d’un soutien à la réindustrialisation du site.

Les diagnostics effectués par l’EPF sur les différents bâtiments et l’engagement des partenaires (Etat, Conseil régional, Conseil départemental, Communauté de communes) ont permis de construire une stratégie de réemploi du site qui intègre la déconstruction des bâtiments obsolètes, situés en continuité du bourg (bâtiment principal Haut), afin de faciliter la mise sur le marché du bâtiment principal Bas, plus récent.
Cet accord cadre repose principalement sur deux points traduisant la forte volonté d’action de l’ensemble des partenaires publics : d’une part, une prise en charge par l’État (500 K€) et la Région (335 K€) des coûts de déconstruction et de dépollution, d’autre part, une couverture par le Conseil régional du risque pesant sur la Communauté de communes Pays de Landivisiau, au terme du portage par l’EPF.

Suite à l’acquisition de la majeure partie de l’ancien site GAD par l’EPF Bretagne en novembre 2018, la première étape de concrétisation de cet accord cadre a été enclenchée avec le lancement de la déconstruction de la partie haute du site en janvier 2019, étape qui s’achèvera dans quelques semaines. Signal clé de cette reconquête du site, elle permettra d’accélérer la commercialisation des autres parties du site menée par les services de la Région.

« Je suis convaincu qu’un avenir économique existe sur ce site qui reste attractif, a souligné le Président de Région Loïg Chesnais-Girard. La déconstruction de l’abattoir ne doit pas faire oublier l’histoire mais contribuer à en écrire une nouvelle page, résolument tournée vers l’avenir industriel de la Bretagne. »

Partager :

Toutes nos banies