TOUR DE FRANCE : les expressions du vélo en gallo

Affiche Tour de France 2021

Mouiller le maillot : “Bocer du dôs”
En gallo les gens “ne mouillent pas le maillot” comme en français mais “i bocent du dôs!” comme le coureur
cycliste! Cette expression n’est pas réservée exclusivement aux courses de vélo mais on peut l’entendre
pour toutes et tous ceux qui travaillent dur.
En galo, le monde ne mouillent pas le maillot parai come en françaez meins i bocent du dôs ! Nen boce du
dôs parai come le coursou su sa veloce parème. La meniere de dire-la a pâs a-revair ren q’o les courseries
meins, nen peut la oui pour tous les siens qi païssent dessus, qi tarvâillent dusse.

Péter un cable : “Parti a se gamer”
“Parti a se gamer ét se feler, s’imeurer.” Les gens pètent un câble comme les coureurs prennent la route ou
bien partent en vrille.
Parti a se gamer ét se feler, s’imeurer. Le monde partent a se gamer come les coursous partent su les rotes.
Ou ben partent de la tropelée, partent en devarinade….

Avoir un coup de pompe : “Avair la lésse du qheur q’ét chaete”
Pendant le Tour de France, il y a des coureurs qui tombent. Mais vont-ils avoir un coup de mou? Cette
expression est très connue dans le pays gallo. Quand quelqu’un a “la lésse du qheur q’ét chaete”, c’est qu’il
n’est pas bien du tout. Comme les coureurs qui ont du mal à suivre les autres dans les montagnes par
exemple.
Durant le Tour de France n-i ara des coursous a fere tibouta seben. Meins aront-ti la lésse du qheur qi
chaera ? La meniere de dire-la ét ben de la qenûe den le payiz galo. Cant q’un sien a la lésse du qheur q’ét
chaete, ét q’il ét a ma. Parai come les coursous q’ont du deu a sieudr les aotrs den les montaignes parème.

Avoir un petit vélo dans la tête : “Étr maïtië tournë”
A force de tourner dans tous les sens, il ne faudrait pas que les coureurs du Tour de France tournent fous!
ou bien les spectateurs qui tourneraient fous tellement ils aiment le Tour de France.
Biao qe de tourner, tournent qi n’tournent o lou veloces, fara point qe les coursous du Tour de France sejent
maïtië tournës dame ! Ou ben ‘la sera-ti les ergardous qi seront maïtië tournës, si tant qe ‘la les mene le
Tour

Se remettre en selle : “Repaïsser deden”
“Païsser deden” vient du mot “païsse” qui correspond à la colle en français. “Repaïsser deden” c’est repartir
après avoir fait un saut par exemple. Mais les coureurs peuvent également “païsser à la reue” c’est-à dire
s’accrocher à un autre coureur pour aller plus vite.
Païsser deden s’orine den le mot « païsse » q’ét la « colle » en françaez. Repaïsser deden ét se repaïsser
su son porte-derrere aprés qe d’avair fet un saot parème. Meins les coursous peuvent etout païsser a la
reue a qheuq’un pour aler pus vitement.

Être à plat : “Chaer den la gray”
Comme les chevaux utilisés autrefois qui tombaient de fatigue après avoir travaillé durement, les coureurs
vont-ils également tomber sur leur guidon en haut du sommet de Mûr de Bretagne ?
Parai come les chevaos de d’aotr-faï qi chaeyaent den la gray a l’enne qe de haler la cherrette, les coursous
vont-ti yeûs chaer su lou ghidonouere a haot du roqhet de Mur ?

Avoir la tête dans le guidon : “Étr den le colier”
Le cheval de labour ne voit pas ce qu’il y a autour de lui car il est très occupé par le travail. Le coureur sur
son vélo est dans la même situation. Les spectateurs l’encouragent en hurlant mais lui est concentré, il est
dans l’effort.
Le cheva-labour ne vaye point qhi qe n-i a entour de li a-caoze q’il ét den le colier de vûe de jou come de
vûe de net. Le coursou su sa veloce ét parai. Les ergardous l’acouraijent en huchant, meins dame li ét
assordi a sa pedalerie, il ét den le colier.

Perdre les pédales : “S’afolayer”
Il y a tellement de virages et de cols tout au long du Tour de France qu’il y a de multiples occasions pour
devenir fou n’est ce pas ?
N-i a si tant de vircouets e de roqhets long le Tour de France qe n-i a vra o cai s’afolayer ou deveni folaod,
pari ?

Pédaler dans la semoule : “Battr l’ève”
En français, “un bouinou, eune haricotou” pédale dans la semoule, en gallo on dira q’”i bat de l’ève” ou de
l’”iao” aussi. De l’”ève” les coureurs en ont besoin quand le soleil est au zénith lors du Tour de France.
Quand le vent cuit, la chemise est transpirante, n’est ce pas !
En françaez, un bouinou, eune haricotou pédale dans le semoule, en galo i bat l’ève ou l’iao putot. De l’ève,
les coursous vont n-n’avair afere ao redon du soulai du Tour de France. Cant le vent qhet, la cheminze ét
chaode, pâs !