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Participer à la reconquête du marché français : une nouvelle étape pour la filière avicole bretonne

Vendredi dernier a été présenté aux élu.e.s de la commission économie du Conseil régional la révision de l’appel à projets pour une modernisation des bâtiments d’élevage avicole. Un nouveau cahier des charges, plus exigeant en matière environnementale, a été validé afin d’accompagner la montée en gamme de la production bretonne de volailles, avec l’ambition de participer à la reconquête du marché français. Ce plan s’appuie sur trois principes : une stabilisation du nombre d’éleveurs et d’exploitations en Bretagne ainsi qu’un arrêt de l’augmentation des mètres carrés de poulaillers, fidèles à notre modèle d’agriculture familiale bretonne. Enfin, il vise une sortie de la dépendance en soja importé pour l’alimentation des animaux.

Sur ces critères, 17 premiers projets ont été proposés à la commission permanente, ce vendredi 20 décembre. Ils concernent l’installation ou la rénovation de bâtiments d’élevage de poulets dits « lourds », dont la Région souhaite développer la production. Ceci afin de répondre à une demande croissante en France sans perdre de vue la nécessité d’encourager un modèle plus qualitatif et responsable.
Pour ce faire, la Région a établi un cahier des charges précis sur l’impact environnemental et le bien-être animal. Le document prévoit une limitation de la taille du bâti ainsi que des aménagements conformes au label « Better Chicken Commitment » (lumière naturelle, densité moins forte, perchoirs). En outre, une gestion maîtrisée des effluents et composts azotés, en particulier dans les bassins versants algues vertes, est un critère déterminant dans l’attribution des aides régionales.

Soutien global à la filière

La subvention accordée dans le cadre du dispositif est plafonnée à 50 000 €, et jusqu’à 70 000 € dans le cas d’une installation en tant que jeune agriculteur. Désormais, cette aide est accessible à tout demandeur, qu’il soit issu de l’élevage standard, certifié, sous label ou en agriculture biologique, dans un souci de transformation de l’ensemble de la chaîne.
Cette enveloppe doit permettre à des professionnels de moderniser ou de lancer leur activité grâce à la construction, aux normes environnementales, d’un bâtiment d’élevage de 2 000 m² maximum sur une exploitation dont la surface totale ne peut dépasser 5 000 m² après réalisation du projet. Ceci afin de conserver une dimension d’élevage familial, tout en produisant un volume de poulets à chair à même d’alimenter une partie délaissée du marché national.

L’enveloppe prévoit également d’expérimenter la déconstruction d’anciens bâtiments.
Si les ménages français privilégient le label rouge ou le bio (72%) pour acheter le « poulet du dimanche », filière en plein développement avec le soutien de la Région Bretagne, ce n’est pas toujours le cas dans leur consommation hors domicile (cantines, sandwicherie, restauration collective). La Région Bretagne s’inscrit donc dans une stratégie d’évolution pour mieux répondre aux attentes des consommateurs via une production locale de volaille certifiée.

Cette nouvelle étape de soutien à l’évolution de la filière volaille engage une transition pour prendre sa part dans l’effort de reconquête du marché français.

Loïg CHESNAIS-GIRARD, Président de la Région Bretagne.

Vers une transition générale de la filière avicole

Derrière l’enjeu de sécurisation alimentaire, c’est une politique plus générale de transformation que défend la collectivité. Le bien-manger pour tous, priorité de la Région, passe par un accompagnement de cette filière historique.
Il s’agit aussi pour la Région de poursuivre son action au bénéfice du secteur de la volaille, dans la lignée de son entrée au capital de Yer Breizh en 2018. Ceci vient s’ajouter à des mesures de soutien déjà engagées, telles que le prêt d’honneur pour la reprise d’une exploitation, étendu l’an dernier à l’élevage avicole.
Ce nouvel appel à projets marque donc une nouvelle étape dans l’ambition de la Région Bretagne : faire émerger un élevage breton pérenne et cohérent pour l’ensemble de la filière et des acteurs, avec une coexistence entre différents modes de production et pratiques.

L’essentiel du cahier des charges

> Aide plafonnée à 50 000 € et jusqu’à 70 000 € pour les jeunes agriculteurs
> Poulet certifié, label rouge et bio éligibles
> Enveloppe destinée à la construction d’un bâtiment d’élevage (2 000 m² maximum) ou plusieurs petits pour les labels et bio
> Bâtiment avec lumière naturelle, densité réduite, perchoirs
> Bâtiment avec parcours extérieur pour la filière bio et label
> Enveloppe dédiée à des expérimentations de déconstruction
> Exportation partielle ou totale des composts issus de l’élevage

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